Promenons-nous dans les bois…

pendant que le loup n’y est pas. Mais surtout quand les p’tites Dorval sont là! Suivez-nous dans notre incursion au coeur de la forêt comestible avec deux filles pas piquées des vers!

Les soeurs Sophie et Johanie Dorval, originaires de la région de Mégantic,  en connaissent pas mal des affaires de bois. L’une s’intéresse aux champignons et l’autre aux plantes. 

Un duo parfait avec qui nous avons conquis les sous-bois, afin de nous familiariser à la récolte des comestibles et de prendre le temps de reconnecter avec la nature. Plongez avec nous dans cette journée d’émerveillement.

C’est sous un soleil radieux que notre petit groupe d’apprentis en herbe s’est engouffré à l’orée des bois, là où les rayons arrivent à percer et à réchauffer la terre. Les champignons y poussent habituellement en compagnie des petites baies comme les fraises et les catherinettes. Nous avions donc pas mal de petits fruits sous la dent quand le premier champignon s’est pointé sur notre route! Tadam! C’est si excitant et si terrorisant à la fois.

Nos mères nous ont tellement dit que les champignons pouvaient être empoisonnés que le premier réflexe est de les regarder avec beaucoup de méfiance! Heureusement que Sophie était là avec son Opinel, son couteau à champignons. Elle allait pouvoir nous défendre contre ces petits monstres de la forêt. « Les plus rouges, ce sont les plus dangereux. Pas touche à ceux-là. Il faut concentrer nos énergies sur les plus faciles à reconnaître : les chanterelles », nous dit-elle. 

Nos mamans avaient quand même raison sur certains points… il y a des champignons pas gentils qui risquent de nous donner une bonne indigestion et même un peu plus. C’est pourquoi, en tant que débutant, il faut toujours faire la récolte avec un expert et ne jamais sortir sans son guide d’identification. 

Nous nous sommes donc concentrés sur les chanterelles et nous avons trouvé le jackpot. Menoum menoum le futur risotto aux champignons!

De son côté, Johanie n’avait d’yeux que pour les beaux spécimens de plantes sauvages dont elle nous louangeait les bienfaits. Feuilles de framboisiers, achillée millefeuille, plantain, millepertuis… chaque plante a sa particularité pour soulager les petits ou grands maux. « On fait celle-ci en tisane, celle-là est mieux en pommade.

Tout se soigne par la nature, il faut savoir en profiter », nous racontait-elle entre deux thalles de champignons! 

Pour nos âmes de coureurs des bois, ce sont les yeux pleins d’émerveil-lement, les mains pleines de récoltes et la tête pleine d’informations que nous sommes sortis de la forêt.  Une balade inspirante qui nous fait réaliser que nous sommes bien incultes devant tant de richesses à découvrir. 

La forêt est un véritable garde-manger naturel et une pharmacie vivante dont nous avons oublié l’existence. Heureu-sement qu’il y a du bon monde comme Sophie et Johanie qui nous ouvrent les portes de cette culture ancestrale et qui nous donnent envie de reconquérir les sous-bois.

Nous vous suggérons fortement de trouver un cueilleur près de chez vous, de dépoussiérer votre ADN nature et de partir à la découverte de ce monde. Si vous ne trouvez pas de champignons, vous trouverez certainement la sérénité dans le calme enivrant de la forêt. Et ça aussi c’est nourrissant!

Bonne récolte!

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